Figure de la révolution tunisienne, le blogueur Azyz Amami et un ami, Sabri Ben Mlouka, ont été arrêtés lundi soir, lors un contrôle routier. Ils nient le prétendu motif de leur arrestation : la détention de cannabis. Juste avant, Azys avait, lors d'une interview à la télévision, expliqué son combat dans le collectif "moi aussi j'ai brûlé des commissariats" en défense de la cinquantaine de manifestants poursuivis ou déjà condamnés à des peines de prison fermes pour avoir participé à des manifestations et à la dégradation de postes de police lors de la révolution. Il dénonçait le fait que, selon plusieurs sources, des policiers auraient eux mêmes incendiés leur propre poste de police. Ils ont ensuite été victimes de violences policières au commissariat, avant d'être emmenés au centre de détention de Bouchoucha.
Cette arrestation est un signal dangereux contre la liberté de pensée, contre la démocratie, contre la jeunesse. C'est une arrestation politique contre Azys figure emblématique de la révolution.
Le NPA dénonce avec la plus grande fermeté ces arrestations ainsi que les violences dont ont été victimes Azys et Sabri.
Le NPA leur exprime son entière solidarité et exige leur libération immédiate ainsi que celles des jeunes arrêtés pour "fait de révolution".
Le NPA est solidaire du rassemblement qui aura lieu devant le tribunal de Tunis, le 23 mai lors de leur procès.
Montreuil, le 20 mai 2014