Article de La Dépêche. Après la section toulousaine de la Ligue des droits de l'Homme qui note «une bien curieuse conception de la liberté d'expression» (cf. La Dépêche du Midi d'hier), c'est au tour du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) haut-garonnais de fustiger la présence, ce soir à Toulouse, de Robert Ménard, maire de Béziers apparenté extrême-droite. Prévue bien avant l'affaire du «comptage» des enfants musulmans dans les écoles biterroises, la venue de Ménard, cautionnée de facto par la Ville de Toulouse qui ouvre à Ménard sa salle municipale Barcelone, ne manque pas de faire des vagues dans les rangs de l'extrême gauche. Il faut dire qu'au mois de mars, le NPA 31 s'était vu interdire de tenir réunion, au même endroit, au motif qu'un membre du comité BDS France1 devait y participer, le BDS qui rappelons-le appelle au boycott et aux sanctions des produits en provenance d'Israël et qui inondent la Palestine.
Le «précédent» Zemmour
«La politique de Robert Ménard, nous la connaissons trop bien : stigmatisation des musulmans, nostalgie de l'OAS, politiques hostiles aux couches populaires et ordre moral», brandit le NPA dans un communiqué appelant clairement «la population et l'ensemble des organisations toulousaines antiracistes et antifascistes à participer aux initiatives unitaires qui pourraient s'organiser ce lundi». Le NPA qui enfonce le clou : «La division des opprimés, la haine des étrangers, et les petites provocations aux relents vychistes ne devraient pas avoir leur place à Toulouse, ni ici ni ailleurs !»
Rappelons que Robert Ménard vient à Toulouse, invité par l'association Face à Face, pour tenir une conférence sur la question suivante : «Peut-on faire de la politique autrement ?» Un rendez-vous qui s'annonce explosif, comme l'était à l'automne dernier la venue d'un certain Eric Zemmour, qui avait rallié à son discours plus d'un demi-millier de personnes.
- 1. Boycott-Désinvestissement-Sanctions