Un accord a donc été conclu entre l'Eurogroupe et le gouvernement grec. Il prolonge le « programme d'aide » existant et maintient la tutelle de la Troïka sur la Grèce. Le gouvernement grec renonce à toute mesure unilatérale qui aurait un impact budgétaire négatif. Le mémorandum n'est donc pas mort. En outre, le gouvernement s'engage à rembourser intégralement et dans les délais impartis toute la dette que l’État grec doit à ses créanciers.
Le Troïka a donc réussi à faire céder le gouvernement grec. Cet accord tourne le dos aux aspirations du peuple grec et aux engagements pris par Syriza mais les négociations vont encore durer de longs mois à Bruxelles et rien n'est réglé sur le fond.
Hollande, logiquement, salue un « bon compromis », du point de vue des intérêts de classe qu'il défend : ceux des capitalistes.
Le NPA dénonce l'attitude du gouvernement français qui cherche à maintenir les travailleurs grecs sous tutelle et à leur faire payer une dette dont ils ne sont pas responsables. Nous exigeons l'annulation de toute la dette publique grecque, en premier lieu celle détenue par l’État français.
L'enjeu désormais est de développer la mobilisation maximale, en Grèce, en France, en Europe, pour d'abord desserrer l'étau que la Troïka impose au peuple grec.
La rupture avec l'austérité passe par le refus des diktats de l'UE, la réquisition de la Banque centrale grecque, la nationalisation du secteur bancaire et des entreprises stratégiques, et l'annulation de la dette publique. « Pas un pas en arrière ! » « 100 % contre le mémorandum ! » C'est ce qu'exigent celles et ceux qui manifestent dans les rues d'Athènes, dont nous sommes entièrement solidaires.
Montreuil, le 21 février 2015