Lundi 12 août 2019, se tenait l'audience en appel concernant la demande de mise en liberté d'Antonin Bernanos, emprisonné depuis avril 2019. Il y a dix jours, Antonin obtenait une remise en liberté avec contrôle judiciaire et assignation à résidence. Le parquet a fait appel de cette décision, le pouvoir politique ne voulant pas d'un militant antifasciste comme Antonin en liberté.
Une cinquantaine de soutiens étaient présents devant la salle d'audience, où seulement les proches ont pu entrer. L'espoir d'une confirmation de la dernière décision s'est fait sentir. Mais finalement, la juge des libertés et de la détention a pris une décision politique, celle de maintenir Antonin en prison pendant encore quatre mois, sur la simple base d'une plainte d'un fasciste, sans aucune preuve et alors même qu'Antonin a toujours nié les faits.
L'État aujourd'hui réprime les antifascistes. Nous tenons à rappeler que Esteban Morillo, l'assassin du militant antifasciste Clément Méric, a passé 55 jours en détention alors même qu'il avait été condamné à 11 ans de prison ferme. Samuel Dufour, complice de l'assassinat de Clément Méric, avait écopé de 7 ans de prison et n'y a passé que 4 mois. Comment justifier aujourd'hui que Antonin, qui clame son innocence, passe 9 mois en détention provisoire pour des faits infondés ?
Le NPA exige la remise en liberté d'Antonin Bernanos, et condamne la répression dont il est victime depuis des années, l'État voulant en faire un exemple de la contestation sociale. Nous soutenons Antonin et ses proches dans ce combat qui n'est pas achevé.
Le NPA sera présent aux initiatives qui pourront être proposées pour exiger sa libération.