506 789 manifestantEs selon le ministère de l’intérieur. La précision du nombre fait sourire tant ce chiffre est en décalage avec les décomptes de la presse quotidienne régionale. Il est temps que le gouvernement sorte de son déni : nous étions plus d’un million ! Partout, les manifestations ont été plus grosses que le 10 septembre : à Paris nous étions plus de 200 000, 40 000 à Toulouse, 25 000 à Nantes et Rennes, 15 000 à Montpellier et à Grenoble… Avec comme le 10 des actions de blocages et de visibilisation de la mobilisation.
Et hier, la grève était au rendez-vous : 45% de grévistes dans les lycées et collèges, 30% dans les écoles, des transports totalement à l’arrêt à la SNCF et la RATP. Dans le secteur de l'énergie, la CGT annonce 1 agent sur 3 en grève. L’impact de cette grève sur le réseau a été l’équivalent de l’arrêt de 4 réacteurs nucléaires.
La jeunesse était, elle aussi, très mobilisée et déterminée : 170 lycées bloqués, ainsi que des universités, et des dizaines de milliers de jeunes dans la rue. D’ailleurs l'État ne s’y est pas trompé et à violemment réprimé les lycéens et les lycéennes mobiliséEs. Ce dont le pouvoir a peur, à raison, c’est que la jeunesse enflamme tout le reste du mouvement…
Alors c’est le moment d’y aller ! Deux ans après le passage en force de la réforme des retraites, Macron est plus affaibli que jamais et toujours minoritaire : nous pouvons faire basculer les choses ! C’est à nous de reprendre la rue et de décider par et pour nous même. Ce mouvement a ouvert la possibilité de construire une grève durable nécessaire pour dégager Macron et son monde.
Macron doit être viré ! Il ne partira pas tout seul. C’est notre mobilisation qui jouera un rôle déterminant. C’est notre mobilisation qui permettra d’imposer un véritable partage des richesses. Pour cela il faut accélérer le rythme des mobilisations et l’ancrer au plus près des collectifs de travail. Sans attendre le 24 septembre, date de l'ultimatum lancé au gouvernement par l’intersyndicale, les directions syndicales doivent prendre leurs responsabilités et annoncer un plan de bataille pour gagner dans les tous prochains jours. Dans de nombreuses villes, les manifestations se sont terminées sur des AG et d’autres sont aussi prévues dès aujourd'hui dans certains secteurs. Nous devons nous y organiser et y discuter d’une stratégie pour gagner. Surtout, préparer la perspective d’une victoire implique de s'appuyer sur des dates relais, locales ou sectorielles pour envisager et construire une grève reconductible. Ces dates pourraient converger vers une date commune, signal du début du tous et toutes ensemble qui fera tomber Macron. Nous ne devons pas attendre des directives venues d’en haut pour construire dès demain la grève active à la base et nous doter des dates nécessaires à la construction du mouvement. Si aucune date n’émerge, ce sera au mouvement auto-organisé d’en proposer une !
Nos revendications sont majoritaires, le pouvoir est minoritaire.
Dégager Macron est à portée de main, cette possibilité doit nous donner confiance pour construire la suite !
Montreuil, le 19 septembre 2025