Il avait 62 ans. Notre ami et camarade Michel Zimmermann, le Zim, comme l’appelaient affectueusement les plus proches d’entres nous, est mort en décembre. Il avait deux enfants.
Michel avait rejoint la LCR à Metz en 1976 après un engagement de 2 ans à l’AJS/OCI. Il s’était rapproché de la Ligue au moment de son activité de solidarité avec les militantEs espagnolEs antifranquistes. Dès 15 ans, il avait participé comme lycéen à toutes les grandes mobilisations de la jeunesse dans les années 1970. Actif et déterminé à l’image de beaucoup de jeunes militantEs de sa génération, il était convaincu de l’imminence d’une révolution. Exclu de son lycée, il expliqua un jour sans rire, à son proviseur, que cela n’avait aucune importance, puisqu’avec la révolution il n’allait pas tarder à revenir avec ses camarades pour le pendre. Il allait également participer aux premiers pas des JCR à la section de Metz.
Mais Michel était aussi un observateur attentif de la vie politique et sociale. Lecteur infatigable, il aimait la discussion théorique et les longues conversations entres ses amiEs s’animaient souvent de sa présence. Il quitta la Ligue au début des années 1980. Il entreprit des études d’histoire et devint Conseiller principal d’Éducation. Militant au SNES, il ré-adhéra à la LCR en 2002 et fut pendant quelques mois membre du NPA.
Même si les années l’avaient éloigné de l’engagement, il n’a jamais cessé de garder le contact avec la vie militante. Les changements survenus dans son état de santé, et la maladie qui le rongeait depuis des mois, l’avaient rendu vulnérable. Mais l’affection maintenue des sienEs et de ses amiEs fut aussi certainement une marque des complicités profondes qui s’étaient construites malgré les aléas de la vie. Un hommage émouvant lui a été rendu au funérarium de Metz en présence de ses amiEs et de celles et ceux qui sont toujours restés ses camarades. Salut le Zim. Nous ne t’oublierons pas !